Un solide
recrutement. Caen est de
retour en division
2, mais cette fois l'ambition d'installer le club à ce niveau s'accompagne
d'un recrutement conséquent, bien aidé par les rentrées financières
de la Coupe de France, Pierre Mankowski devenant de plus entraîneur à
part entière. En défense, Jean-Pierre Avrillon
vient d'Angers (mais il était issu de l'US Normande avant cela) pour
jouer stoppeur et
le latéral droit Gilles Crapoulet arrive d'Amiens, Delval passant arrière
gauche. Le milieu de terrain offensif havrais Mohammed
Naciri renforce l'entrejeu avec le Lexovien Hervé Pérennes. Pichard
sera partiellement reconverti comme milieu offensif. Enfin, l'attaque, qui perd Malick parti rejoindre Laurier à Poissy, voit les arrivées d'Yvan Lebourgeois de l'ASPTT Caen
et de l'ailier tourangeau Emmanuel Hamon, ainsi que
le retour d'Alain Vandeputte après une saison passée à Lille sans
s'imposer. Lemesle,
très demandé, part à Brest et Franck Dumas signe au Matra Racing pour y rallier le centre de formation, mais
celui-ci est en surnombre et il se retrouve à l'INF Vichy.
Transferts
|
Arrivées |
Avrillon
(Angers), Hamon (Tours), Naciri (Le Havre), Crapoulet (Amiens), Vandeputte
(Lille), Lebourgeois (PTT Caen), Pérennes
(Lisieux), Vernet (Monaco) |
Départs |
Malick (Poissy), Lemesle (Brest), Bridonneau, Demondésir (Metz),
Dumas (Matra Racing/INF Vichy) |
Départ prometteur. Après
un match crispé à Valenciennes où ils parviennent cependant à égaliser,
les Caennais montrent leur capacité à
se maintenir. Les deux premiers matches à domicile opposent les Normands
aux deux prétendants bretons Quimper et Guingamp. Les premiers repartent
avec une défaite 4-2, dont un doublé d'Avrillon et deux penaltys. Contre
le leader Guingamp, jouant devant 5000 spectateurs avec une extrême
détermination, ils contraignent les Bretons à concéder un nul 1-1.
Théault ouvre le score sur un magistral coup-franc et l'égalisation
est peut-être entâchée d'un hors-jeu. Passage à
vide. Après
une belle victoire à Saint-Ouen contre le Red Star, où Vandeputte
effectue ses débuts après avoir été victime d'un claquage lors de
la préparation, Malherbe faiblit,
perdant quatre matches de suite à l'extérieur et ne recueillant
qu'une victoire et trois nuls sur ses terres, dont une égalisation
à la dernière minute contre le Stade Français. Il faut dire que trois déplacements
ont eu lieu chez des prétendants à la montée ; à Reims, avec un
Théault revenu provisoirement au milieu, le SMC perd suite à un penalty litigieux,
puis encaisse un but dans les arrêts de jeu au Havre, tandis
qu'à Rennes, Malherbe est largement dominé. Avant cette défaite
en Bretagne, Caen avait néanmoins obtenu un succès important contre
Angers, un penalty d'Avrillon à dix minutes de la fin compensant
une domination infructueuse. Angué dans
les buts. Cette
victoire est importante car, à
l'issue de la défaite à Rennes, Caen est douzième avec seulement deux
points d'avance sur cette équipe d'Angers, première relégable. Mais, après un nul décevant
en recevant Sedan, Malherbe va s'imposer à Châteauroux 3-1 contre
le dernier en marquant vite deux buts par Lebourgeois, puis bat
Amiens 1-0. Douville, victime d'une hépatite virale qui l'éloignera
plusieurs mois des terrains, est remplacé par Angué et Crapoulet
est absent suffisamment longtemps, suite à une inflammation aux
adducteurs, pour que Germain M'Bemba
soit reconverti
arrière latéral. Si le parcours
aller se termine par deux défaites et ne voit que trois victoires
en huit matchs à Venoix, il s'avère cependant globalement satisfaisant,
compte-tenu du statut de promu et des interrogations initiales. Vers le maintien. Le
parcours retour commence par une défaite à la dernière minute à
Quimper, mais Caen finit l'année 1984 par une victoire presqu'indispensable
face à Dunkerque, Pichard marquant à la dernière minute, permettant
ainsi un écart confortable de cinq points avec le premier relégable
qui est justement Quimper. Au retour de la trêve, après avoir perdu 3-0 à Guingamp en concédant
un premier
but contre son camp d'Avrillon lié à une mésentente avec Angué,
l'équipe effectue une bonne série de cinq matches sans prendre de but. Malherbe
chute alors lourdement à Venoix 4-1 face à des Havrais réalistes.
A l'issue de cette rencontre, Mankowski est furieux contre Naciri
qui a joué blessé et qui est remplacé peu avant la mi-temps. On ne
le reverra
pas en division 2. Naciri aura de toute façon déçu assez vite, créant
un problème au poste de meneur de jeu. Au cours des matchs
aller, Théault a occupé celui-ci mais, si la technique est
là, le physique ne suit plus. La recrue Pérennes ne s'est pas montrée
convaincante et c'est le choix de Pichard qui s'est avéré le plus
pertinant. Les Caennais gagnent ensuite à Angers, ce qui
assure pratiquement le maintien. Libérés et sans complexe, ils s'imposent
2-1 après avoir mené 2-0, Delval sauvant de plus sur sa ligne peu
avant la fin. C'est sur le même score qu'ils battent Rennes de manière
convaincante, cette victoire contre un futur promu constituant
le sommet de leur saison. La fête à
Venoix pour conclure. Ce
sont encore six matches sans défaite qui sont réalisés par Malherbe
jusqu'au nul face à Orléans où l'on assiste au retour de Douville, Angué
ayant subi une fracture du métacarpe. Les Caennais ont même
été jusqu'à pointer à la huitième place. L'avant-dernière rencontre
à Mulhouse voit Malherbe résister longtemps face au leader. Malgré
un dispositif défensif renforcé, les Caennais encaissent deux buts
dans les six dernières minutes. Ils perdent pour finir à Venoix
contre VA avec un Crapoulet héros malheureux : il marque le but
mais aussi contre son camp. Cette rencontre a un fort contenu émotionnel
: c'est la dernière de Douville et c'est un hommage que Mankowski
rend à Gauvain. Celui-ci, trop diminué par les séquelles de sa fracture,
n'a pu jouer en division 2 et il rentre à six minutes de la fin.
Le public, ravi du maintien, réclame un tour d'honneur à ses protégés.
Effectif
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Gardiens |
Douville
(15),
Angué (19)
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Défenseurs |
Lefol
(20),
Théault (34-1), Delval (34), Avrillon
(34-3),
Crapoulet (27-2), M'Bemba (13), Robiolle (1)
|
Milieux |
Naciri
(13),
Gauvain (1), Pérennes (7), Roques
(32-3), Point (28-2),
Agostini (6)
|
Attaquants |
Pichard
(29-8), Lebourgeois (31-5), Divert (6),
Vandeputte (30-5), Hamon (34-4)
|
Caen à sa
place. Finalement, Caen finit
onzième,
ex
æquo avec le neuvième. Sans cette défaite pour conclure,
Malherbe aurait été à cette place. L'équipe aura pris des
points contre les équipes qui sont derrière au classement et
peiné face aux ténors du groupe, sauf lors de la réception de Rennes. 3061 spectateurs ont, en moyenne, assisté
aux matchs. Timides buteurs. Pichard est le meilleur buteur de
l'équipe en marquant à huit reprises contre cinq à Vandeputte et Lebourgeois. Déception
en Coupe. En
Coupe de France, Caen est éliminé en trente-deuxièmes
de finale par Rouen, mal classé en division 1, en perdant 2-1 à Cherbourg, Point
ne marquant qu'à l'ultime minute.Ce résultat est d'autant plus décevant
qu'il a lieu au cœur d'une bonne période en championnat. |